ANGORAS et son histoire


L'année 2005 fut une année passionnante
pour le monde des éleveurs amateurs de chinchillas.

Pour la première fois, un petit groupe de rares et exceptionnels chinchillas angoras fut présenté en exposition. A l’époque le seul élevage de chinchillas angoras se trouvait à Amarillo, dans l'état du Texas, aux États-Unis. Mais déjà l’apparition du ''Royal Persian Angora'' promet d'ajouter une nouvelle dimension à l'élevage de chinchillas. Leurs long poils soyeux est sûr d'attirer beaucoup d'attention de la part des éleveurs et des spectateurs. Le ''Royal Persian Angora'' va pousser le standard des expositions à un tout nouveau niveau.



Le Dr. J. Lauridsen rapporte que les premières apparitions de la mutation « poils longs » chez le chinchilla - que l’on appelle actuellement le ''Royal Persian Angora'' - auraient été observées par le Dr. Caraway dans le début des années 1960, dans un ranch à Ft. Worth, au Texas. Il aurait déclaré que l’apparition de la mutation « poils longs » s’observe très rapidement, dès environ l'âge de 5 mois. Les producteurs de fourrure à cette époque étaient intéressés à développer cette mutation dans le but d’accélérer leur rendement de production. Cependant, le problème de cette mutation pour ce marché était non seulement que la fourrure était deux fois plus longue que celle d'un chinchilla normal, mais aussi qu'une bonne clarté de couleur (absence de reflets jaunes ou rouges dans la couleur de la fourrure) et une belle qualité du voile (homogénéité du noir sur le dos) s'avéraient difficiles à produire de façon simultanée avec la génétique responsable de leur maturation rapide.

D’autres cas de mutation de « poils longs » chez le chinchilla furent observés par le Dr. Lauridsen au Canada quelques années plus tard. Ces animaux étaient élevés par un homme d'origine polonaise qui, en tant que producteur de fourrure, finit, comme l'éleveur d'origine, par renoncer à la mutation dû au manque d’homogénéité et de clarté de couleur tant recherché pour une fourrure de qualité.

En 1966, un éleveur du nom de Roy Wilson commença à travailler avec le chinchilla à « poils longs » lorsqu'apparu dans son élevage, un chinchilla ''normal'' mais présentant les caractéristiques du gène de la mutation qu'il a mis en évidence par des croisements, on parlera alors de ''porteur angora''. Il est à noter que la réponse à la question - ''s'agissait-il ou non de la même mutation que celle produite précédemment'' - n'a pas été élucidée génétiquement, cependant il existe des caractéristiques phénotypiques significatives suggérant que la même mutation génétique est impliquée dans les deux cas. La différence observable la plus marquante entre les animaux de Roy Wilson et ceux des éleveurs d'origine, le Dr. Caraway et le Canadien Polonais, était que les animaux de M. Wilson ne présentaient pas la couleur décolorée observée dans les élevages précédents.

Quelques années plus tard, Doyle Briscoe, une amie de Roy Wilson, devient co-propriétaire de son élevage de chinchillas à « poils longs ». Les Wilson-Briscoes sortent avec succès des ''porteurs angora'' en expositions, et vont même jusqu'à obtenir un titre de champion de mutation avec un chinchilla ''porteur agora'' de couleur velours noir ''black velvet'' lors d'une exposition au Texas. La fourrure de ce porteur en particulier avait un look assez "léger" plutôt normal, mais légèrement plus long.

Au cours de son histoire, la mutation « poils longs » n'aura jamais remporté un franc succès auprès des élevages de peaux-fourrure, mais heureusement le gène n'a pas été totalement perdu. En avril 1997, Tamara Tucker et Pamela Biggers d'Amarillo, au Texas rachètent les chinchillas à « poils longs » des Wilson-Briscoes. Mme Tucker et Mme Biggers passent alors les 8 années suivantes à améliorer la taille, la qualité des fourrures et la génétique des animaux grâce à l’exogamie, afin de diversifier le ''pool génétique'' des chinchillas et ainsi renforcer leur qualité. Elles ont ensuite nommé cette mutation le ''Royal Persian Angora''. Elles ont produit principalement des standard (gris) angoras et porteurs angora, puis ont continué avec les blancs dominants produisant des ''white wilson'' porteurs angora.

C’était à Amarillo au Texas - comme les Wilson-Briscoes avant eux - que Mmes Tucker et Biggers ont présenté avec succès leurs ''porteur angora'' en expositions remportant des rubans de 1ères places. Au cours de ces huit années, la mutation angora a été propagée et améliorée jusqu’à ce que Mme Tucker et Mme Biggers décident d'offrir un nombre limité de ''Royal Persian Angora'' aux éleveurs étrangers. Grâce à leur association avec l'éleveur reconnu et juge Jim Ritterspach de R&R Chinchilla Inc. et chinchillas.com, les premiers ''Royal Persian Angora'' quittèrent l'Amérique du Nord pour aller dans leurs nouvelles maisons en Europe et en Asie.

pink white angora ''Konrad Vom Krotenhof'' avec Choco-Vanille Chinchillas et Marianne Chinchillas 

C'est ainsi que depuis 2013, nous retrouvons de plus en plus d'éleveurs éthiques partout dans le monde souhaitant explorer cette mutation et ayant le désir de l'améliorer tout en gardant des bases génétiques solides afin de ne pas nuire aux futures générations. Il faudra attendre 2016 pour qu'il soit autorisé à être importé au Canada et c'est en 2017, chez Choco-Vanille Chinchillas que sera le premier élevage reconnu par l'association MCBA à produire cette mutation.

Chez Choco-Vanille Chinchillas, on continuera le travail commencé par Mmes Tucker et Biggers en misant sur des croisements avec des ''porteurs angora'' afin d’obtenir une lignée qui conservera une bonne taille ainsi qu’une grande qualité des fourrures et de la génétique. De plus, son travail se fait en étroite collaboration avec des éleveurs de chinchillas angoras reconnus aux Etats-Unis.

                 

Remerciements à Tamara Tuchker, Pamela Biggers et Jim Ritterspach de chinchillas.com, association MCBA, Marianne Chinchilla

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